31 janvier 2007
30 janvier 2007
Irak : les hommes se cachent pour mourir
Personnellement, si j’étais Irakien, je serais bouddhiste, je me baladerais sur tous les marchés de Bagdad en attendant le prochain attentat et je me réincarnerais en oiseau. En espérant seulement que le bruit des bombes ne me perturbent pas trop pendant la période de reproduction !
Publié par Olivier Hertel à 30.1.07 0 commentaires Libellés : attentats, Irak, oiseaux
29 janvier 2007
Les boeufs-carottes sont cuites
Acrimed se présente
Publié le dimanche 21 juillet 2002
« Action-CRItique-MEDias [Acrimed] est, comme son nom l’indique, une association de critique des médias qui se propose de se constituer en Observatoire des médias et d’intervenir publiquement, par tous les moyens à sa disposition, pour mettre en question la marchandisation de l’information, de la culture et du divertissement, ainsi que les dérives du journalisme quand il est assujetti aux pouvoirs politiques et financiers et quand il véhicule le prêt-à-penser de la société de marché. »
Breeeuuuh ! Cette présentation d’Acrimed, me fait frémir. A chaque fois que j’écris un papier, je le relis au moins cinq fois : la première fois pour m’assurer que je me comprends bien, la deuxième pour corigé les fote d’ortografe, la troisième pour corigé les faute d’orthographe, la quatrième pour corriger les fautes d’orthographe et la cinquième pour vérifier que mes propos ne véhiculent pas le « prêt-à-penser de la société de marché ».
J’accorde la plus grande attention à la cinquième lecture, car si des éloges au grand capital se sont glissées dans mon texte et ce contre mon gré (je le jure), je risque la sanction d’Acrimed. Un mot agréable sur un patron et paf ! Acrimed me fout à l’index avec tous les autres journalistes qui mettent leur plume au service du « prêt-à-penser de la société de marché ». Du coup, je m’autocensure. Je m’oblige à ne dire que du bien de José Bové ou du Sous commandant Marcos, car là au moins, je ne risque pas d’être taxé de journaliste à la solde du prêt à penser altermondialiste, par exemple.
Bref, Acrimed est une initiative dérangeante. Non pas pour sa vocation à critiquer les médias, bien au contraire. Mais parce que ses membres se sont constitués en Observatoire des médias, avec en plus un pouvoir de sanction. Ce sont les bœufs-carottes de la presse. Mais cette police des polices fait exactement le contraire de ce qu’elle prône. Elle combat une idéologie dans les médias pour en imposer une autre. Or, j’ai toujours cru, peut-être un peu naïvement, qu’une des règles élémentaires du journalisme, était de se défaire de l’idéologie, du dogme, de la croyance. J’ai donc quelques inquiétudes quant aux véritables motivations d’Acrimed. Je me méfie toujours des polices autoproclamées. En particulier des polices qui s’attaquent à la pensée et à la liberté d’expression. Je comprends les aspirations de la plupart des journalistes et des membres divers d’Acrimed à disposer là d’une tribune d’expression libre, d’un éditorial, d’un billet d’humeur. Mais ils devraient plutôt faire comme moi : se contenter de renvoyer leurs frustrations rédactionnelles et accessoirement militantes (qui n’ont rien à voir avec le journalisme) sur un blog. Finalement Acrimed est un drôle de bousin, un endroit où l’on fait beaucoup de bruit sur une réalité pour en cacher une autre.
NB : je n'ai relu ce texte que deux fois. Merci de ne pas tenir compte des fautes d'orthographe !
Publié par Olivier Hertel à 29.1.07 2 commentaires Libellés : Acrimed, Médias, police de la pensée
26 janvier 2007
Les derniers Hommes Bio !
Nicolas Hulot ne sera donc pas candidat à la présidentielle. Quelle déception. Il n’y a que Nicolas Bulot, le seul candidat qui murmure à l’oreille des ormeaux, qui s’en réjouisse. Car lui se considère comme l’unique écologiste de la campagne et surtout ne supporte plus d’être pris pour un avatar de l’écolonimateur de TF1. Mais je le répète, à l’exception de Nicolas Bulot, tout le monde est triste de voir Nicolas Hulot quitter la course avant le départ. Moi aussi je suis déçu. Et j’ai de bonnes raisons. Car qu’est-ce qu’il va faire maintenant Nicolas Hulot ? Il va se remettre sérieusement au boulot. Il va faire chauffer ses semi-remorques, charger des tonnes de matériel dans des avions cargos, bidouiller un parachute avec un moteur de mobylette qui marche au mélange et il va partir nous faire de superbes émissions écologiques dans des endroits où la Nature et les hommes, ou disons plutôt la Nature au sens large, a su rester telle qu’elle devait l’être aux premiers jours de la Création.
Bref, s’il retourne voir la tribu des Mikeas à Madagascar, «ces nomades qui fuient la civilisation», il pensera comme beaucoup de ses téléspectateurs devant leur écran plat 16/9ième, béats face à ce spectacle émouvant de la Nature préservée (la Nature au sens large bien sûr) : « Pourvu qu’ils courent assez vite, les Mikeas. »
En fait, je préférais quand il était en campagne ou quand il était le petit Nicolas aux côtés de Nounours dans « Bonne nuit les petits». Il foutait la paix aux Mikeas qui se laissaient rattraper par le progrès. Car pour ces hommes qui «ne mangeraient que des tubercules et des hérissons», je me demande si un peu d’électricité et d’eau courante, n’améliorerait pas leur quotidien. Est-ce qu’en cas d’épidémies de choléra ils n’apprécieraient pas quelques uns de nos antibiotiques ? Mais surtout, ces pauvres gens, ne seraient-ils pas plus heureux avec la télé ? Ils pourraient regarder Ushuaia et assister à la disparition en direct des dernières sociétés humaines Bio qui fuient désespérément la civilisation. Et ils apprendront vite que cela ne sert à rien de fuir la civilisation. Comme chacun sait, un jour, un Tintin arrivera pour leur expliquer à quel point on vit mal dans les pays riches et qu’ils ont tout intérêt à conserver leur mode de vie simple d’homme Bio. "Reste à l'écart du progrès, car il pervertit l'Homme original". Ce jour-là, enfin, ils auront perdu leur course, car la civilisation les aura rattrapés.
Publié par Olivier Hertel à 26.1.07 0 commentaires Libellés : Bio, Hommes, Nicolas Hulot
19 janvier 2007
On n'arrête pas le progrès 2
Publié par Olivier Hertel à 19.1.07 0 commentaires Libellés : Blonde, Finlande, Progrès
Du danger de prendre des risques
Mais à la CSC, on ne plaisante pas avec le malheur des autres. On teste les engins, on trouve les dangers potentiels et on les révèle aux journalistes pour qu’ils accomplissent leur devoir : informer les gens et accessoirement, les protéger contre les risques qu’ils encourent lorsqu’ils s’amusent. Quand la CSC évalue les trampolines, cela donne à peu près ceci : entre 1999 et 2003, 482 accidents de trampoline ont été recensés. 18% concernés des trampolines à usage familial. Premières victimes, les enfants de 5 à 14 ans (rien sur les beaux-frères ?). Ils représentent 73% des accidentés avec des traumatismes divers : contusions (53%), entorses (21%) et fractures (16%). La CSC a bien sûr testé les engins. C’est à mon avis la partie la plus distrayante du boulot des testeurs. Mais sur les 6 trampolines du marché passés aux cribles, les Croisés de la sécurité ont noté, entre autres, que les notices d’utilisation n’étaient pas claires ou incomplètes quant aux risques. La consigne « Rebondir sur le trampoline » ne suffit probablement pas pour un bon usage de l’engin. Les fabricants devraient peut être ajouter « Ne pas tenter de réceptions avec la barre métallique entre les jambes. » ou encore « Ne pas tomber à côté du trampoline » ou « Ne pas laisser les beaux-frères utiliser le trampoline avec une tronçonneuse dans les mains ». Bref, le credo de la CSC est probablement : « Le risque zéro n’existe pas et on vous le prouve. »
Si je m’angoisse à chaque fois que je lis un communiqué de cette Commission bienveillante, c’est parce que je repense aux cadeaux que j’ai pu offrir à mes proches et amis, notamment pour Noël. Et là je réalise mon inconscience. Pourquoi ai-je offert un fer à repasser à ma soeur ? Ca brûle un fer à repasser. Si on le confond avec le téléphone, on peut y laisser la moitié du visage. Même froid, c’est dangereux. S’il tombe sur le pied, il peut très bien casser deux orteils. Quel idiot d’avoir acheter une casquette à mon neveu. S’il la met en faisant du vélo, elle pourrait très bien lui tomber sur les yeux. Il risquerait alors de chuter et de s’écorcher le genou. D’ailleurs, ça sera bien fait pour lui car comme l’a toujours indiqué la CSC, on ne fait pas de vélo avec une casquette, mais avec un casque. Bon c’est vrai, si à Noël j’ai choisi un tout petit trampoline de jardin pour mon beau-frère, c’est parce que j’avais une idée derrière la tête. (Je venais juste de m’acheter un caméscope !). Mais je jure que je regrette maintenant. D’ailleurs, c’est décidé, l’année prochaine je n’offrirai que des livres. Des livres que j’aurai lus avant, afin de m’assurer qu’ils ne contiennent pas de propos à risque. Et pour les plus gros, je recommanderai de les stocker le plus bas possible (pour éviter d’éventuels traumatismes crâniens) tout en les mettant suffisamment haut pour qu’ils soient hors de portée des enfants. Comme on dit à la Commission de la Sécurité des Consommateurs : on est jamais trop prudent face aux risques potentiels !
Publié par Olivier Hertel à 19.1.07 0 commentaires Libellés : Danger, Peur, Sécurité
16 janvier 2007
On n'arrête pas le progrès
Publié par Olivier Hertel à 16.1.07 0 commentaires Libellés : Progrès, Recherche, Technologie
11 janvier 2007
Soldes : -50% sur le bon goût
Publié par Olivier Hertel à 11.1.07 0 commentaires Libellés : bon goût, bureau, Soldes
09 janvier 2007
Nicolas Bulot, candidat à la présidentielle
Nicolas Bulot met donc fin à plusieurs semaines de suspens sur son hypothétique candidature. « J’ai consulté tous les candidats. Ils m’ont tous fait de belles promesses, mais aucun ne s’est formellement engagé. Je ne demandais pas grand-chose, simplement une égalité des droits entre les moules et les hommes. » a confié le nouveau candidat au correspondant du New York Times.
Interrogé sur cette candidature, un porte-parole de l’UMP avouait ne pas comprendre : « Nous avions pourtant signé la Charte Bulot de la fondation Bulot. Nous étions prêts à modifier la constitution pour y inscrire la protection des mollusques si Nicolas nous rejoignait. Nous avions juste suggéré une dérogation spéciale pour les huîtres durant les fêtes de fin d’année.» Une concession inacceptable pour Nicolas Bulot : « Il n’est pas question de dérogation lorsqu’il s’agit de sauver des vies. »
Même surprise au Parti Socialiste : « Nous avons passé plusieurs jours sur la plage de Ker Plou Guelvec avec Nicolas pour noter les revendications de ses amis les coquillages. La plupart ont été transcrites dans notre nouveau programme. » assurait la représentante des socialistes Ségolène Loyal.
Quant aux Verts, crédités désormais de seulement 0,5% des intentions de votes, ils ne mâchaient pas leurs mots. « Nicolas Bulot est un écologiste de la dernière heure qui a pillé toutes nos idées. Nous avons été les premiers à défendre les coquillages et les crevettes en proposant une loi interdisant la vente des épuisettes sur les plages dès 1990. » prétendait Noël Lamer à une journaliste de Palourde Magazine.
En fin de matinée c’était au tour du Parti Communiste de s’indigner de cette candidature qualifiée de bourgeoise : « Nous, notre priorité c’est la défense des travailleurs qui n’ont que leurs mains pour pratiquer la pêche à pied. » expliquait la candidate PC dont nous n’avons pas retenu le nom.
Interviewé sur les ondes d’AOC FM, Marine La Gaine porte parole du Front National semblait, elle, ravie de la candidature du troublions des estrans : « Nous soutenons Nicolas Bulot dans la protection des Saint Jacques et de toutes les coquilles françaises de souche. »
Nicolas Bulot doit se rendre dès aujourd’hui au siège de sa Fondation Bulot pour consulter ses conseillers scientifiques, experts en marées basses et respiration des bivalves. Il s’agit maintenant, pour le représentant des coquillages, d’élaborer un programme politique définitif qui ne sera dévoilé que dans une quinzaine de jours. Mais à l’heure du déjeuner, un bivalve proche de la Fondation laissait filtrer quelques informations sur les grands axes de ce programme : protection des crustacés et interdiction des plateaux de fruits de mer dans les restaurants.
Publié par Olivier Hertel à 9.1.07 0 commentaires Libellés : Bulot, Fondation, Président