22 novembre 2006

L'homme, un singe mature


« Chez les chimpanzés, les mâles préfèrent les vieilles femelles » assurent l’anthropologue américain Martin Muller et ses collègues dans une étude parue dans la très sérieuse revue Current Biology. Or, c’est exactement le contraire pour l’espèce humaine : les hommes préfèrent les jeunes femmes. Mais nous n’y serions absolument pour rien. C’est l’évolution qui nous oblige à faire ces choix, expliquent d’une certaine manière les scientifiques. Si nous, les hommes, recherchons en priorité chez les femmes, une anatomie intègre et flatteuse plutôt que des chairs avachies, ce n’est pas pour des raisons esthétiques, mais pour assurer la transmission de nos gènes et accessoirement la survie de l’espèce. En copulant avec une femme jeune, nous augmentons nos chances d’avoir une descendance nombreuse. Alors qu’avec une femme âgée, nous pouvons être confrontés à deux types de problèmes : l’infertilité liée à la ménopause et une descendance plus ou moins fournie, acquise d’accouplements antérieurs. Dans les deux cas, ce n’est pas bon pour nos gènes.
Bon. Cessons maintenant de raisonner comme des singes « sociobiologisants » et sondons quelques instants la pensée masculine… Voilà ! D’abord, nous les hommes, sommes-nous sûrs de vouloir transmettre abondamment nos gènes ? Avons-nous vraiment envie de rouler en monospace, de remplir deux caddies tous les samedis matins à Carrouf et d’accepter de concourir, pour l’accès à notre femme, contre des descendants mâles à tendance oedipienne ? A priori, je dirais non. Une transmission contrôlée de nos gènes me semble non seulement plus désirée, mais aussi plus raisonnable. Et là nous n’avons évoqué que le cas de relations conjugales simples. Sondons à nouveau la pensée masculine et introduisons maintenant la composante adultérine… Avons-nous, nous les hommes, intérêt à choisir une jeune partenaire illégitime ? Je pense que non et ce pour les raisons évoquées plus haut. Aujourd’hui, nous n’avons, ni l’envie, ni les moyens, de transmettre nos gènes en quantité. Pis, nous ne voulons surtout pas les transmettre via une relation extraconjugale. Donc, là encore, la partenaire idéale pour ce type de relations doit être âgée. Conclusion : j’ignore pourquoi les chimpanzés mâles préfèrent les vieilles femelles, car ils ne semblent pas avoir les même contraintes que nous. Par contre, je suppose que la petite distance génétique qui nous séparent explique déjà le fait que nous soyons capables, entre autres, de conduire un monospace et donc de comprendre qu’il est mieux pour nous aussi de préférer les femmes âgées.

15 novembre 2006

La réflexion de l'éléphant

Selon une étude publiée dans la revue scientifique américaine PNAS, les éléphants seraient capables de reconnaître leur propre reflet dans un miroir. Ils rejoignent ainsi l’élite de la Nature, minorité ultra-restreinte des animaux doués de cette même faculté : l’Homme, les grands singes et les dauphins. D’un point de vue pachydermocentrique, cela ne change pas grand-chose étant donné qu’à l’état sauvage les éléphants sont rarement confrontés à leur reflet. Par contre, d’un point de vue anthropocentrique et évolutif, c’est important. Les miroirs ne sont omniprésents que dans l’environnement humain. Ils sont probablement à l’origine de troubles psychologiques plus ou moins sévères selon la qualité du reflet, la capacité de chaque individu à accepter ce reflet et la qualité de la lumière positionnée au-dessus du miroir (je pense en particulier aux miroirs des cabines d’essayage dans les magasins de prêt-à-porter). Ce reflet et les troubles psychologiques qui y sont associés ont une incidence fondamentale sur notre façon de nous habiller, sur nos opportunités de reproduction et bien sûr, sur notre survie individuelle. Conséquence : l’espèce humaine est menacée d’extinction par son propre reflet. Une menace bien plus grande que le trafic d’ivoire pour les éléphants, les filets dérivants pour les dauphins ou la déforestation pour les grands singes. Sauvons l'humanité, supprimons les miroirs !

Erratum

Le 9 novembre, dans le post « Borat, Président ! », j’affirmais naïvement à propos de Borat « Aujourd’hui, il est pratiquement le seul à pouvoir dire des horreurs des femmes, des homos, des juifs, des musulmans sans risquer, respectivement, deux semaines d’abstinence punitive, l’interdiction à vie de défiler avec la Gay Pride, un procès de la Licra et une fatwa. » Je devais avoir les trompes à oracles bouchées. Car le malheureux Borat a déjà reçu un bourre-pif d’un passant hermétique à l’humour des steppes. L’homme de la rue, celui qui pourtant me semblait être le plus raisonnable, peut donc lui aussi se radicaliser. Mon erreur de pronostic confirme mes piètres aptitudes pour la divination dans tous les domaines qui ne touchent pas aux prévisions météobolobologique du Nord-Pas-de-Calais (voir le post « Libération sexuelle 2.0 »).

11 novembre 2006

La derdesders... commémoration !

Alors que l’on devrait être heureux de célébrer la fin de la guerre 14-18, les commémorations du 11 novembre sont de plus en plus tristes. Comment être à la fête quand d’années en années la liste des invités ne fait que se raccourcir. Au moment où j’écris ces lignes il ne reste plus que cinq, que quatre poilus. Vous vous rendez compte ? En France seuls ces quatre, ces trois hommes pourraient encore témoigner de l’horreur des tranchées. Ces trois derniers, ces deux derniers héros méritent bien plus qu’une simple journée de souvenir. Je pense que nous devrions fêter l’armistice de 14-18 au moins deux fois par an pour que nos deux vaillants, notre vaillant poilu sache à quel point nous lui sommes redevables.

Libération sexuelle 2.0

Mon seul don en matière de clairvoyance est de prévoir avec un indice de confiance de 4 sur 5 quelle sera la météo dans le Nord-Pas-de-Calais pour la semaine à venir (voir plus bas). Dans tous les autres domaines je me plante, avec le même indice de confiance. Mais aujourd’hui, en lisant un article dans The Journal of Infectious Diseases (Le journal des maladies infectieuses) à paraître le 15 décembre, j’ai eu une vision dont je suis sûr qu’elle se réalisera :
« Je prévois pour la prochaine décennie, une deuxième libération sexuelle ».
Je m’explique : le chercheur américain Barney S. Graham et ses collègues annoncent avoir mis au point un vaccin qui pourrait éventuellement être utilisé pour nous protéger du VIH ! Si ce vaccin s’avérait véritablement efficace, d’une simple petite piqûre dans le bras, nos sociétés basculeraient de la pratique du safe-sex, qui est la règle de survie depuis les années 1980, au free-sex, que seuls les plus de 40 ans ont connu. Outre l’effondrement du cours du caoutchouc, je vois trois conséquences majeures dans cette libération sexuelle 2.0 :
1- Economique : renforcement de la sexualité durant les heures de travail
2- Sociale : renforcement de la sexualité en dehors des heures de travail
3- Ecologique : développement durable de la sexualité le week-end dans la nature



Prévisions météobolobolologique du 13 au 19 novembre 2006
Région Nord-Pas-de-Calais


Lundi : Temps gris avec ondées éparses tendant à devenir régulières dès les premières heures de la journée.
Mardi : Ciel couvert avec averses le matin, le midi, l’après-midi, le soir et pendant la nuit
Mercredi : Ciel nuageux du levé au couché, averses fréquentes entre deux accalmies de courte durée.
Jeudi : Dégradation arrivant par l’Ouest, l’Est, le Nord et le Sud. Il devrait pleuvoir
Vendredi : Après un début de semaine gris et pluvieux, la fin de semaine sera grise et pluvieuse. Chute de neige possible au sommet des terrils
Samedi : Sauf mouvement tectonique brutal et de grande ampleur, l’anticyclone des Açores devrait rester au-dessus des Açores. Il pleuvra donc toute la journée.
Dimanche : La dépression qui s’est installée jeudi sur l’ensemble de la région, gagnera aujourd’hui l’ensemble de la population de la région.

09 novembre 2006

Borat, Président !


Borat le journaliste Kazakh, antisémite et schizophrène (il est en fait britannique et juif), violeur, proxénète et époux de sa propre sœur, arrive bientôt dans les salles. Je crois qu’il faut aller le voir - même si à mon avis, le film ne sera pas à la hauteur de son buzz - car je l’espère, Borat sera un « décoinceur » de frustrations mentales. Aujourd’hui, il est pratiquement le seul à pouvoir dire des horreurs des femmes, des homos, des juifs, des musulmans sans risquer, respectivement, deux semaines d’abstinence punitive, l’interdiction à vie de défiler avec la Gay Pride, un procès de la Licra et une fatwa. Je ne prétends pas que c’est bien de dire du mal des autres, de leur genre, de leurs mœurs ou de leurs croyances. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’écris en Bolobolo. Mais bien dosé, ça soulage. Surtout, il serait enfin possible de savoir ce que les autres pensent de vous. Donc je propose « Borat, Président », car il est évident qu’une telle fonction ne peut être assurée, ni par une jolie femme, ni par un homme trop petit. C’est ce que pense Borat ! Pas moi, bien sûr.

"Autopsy" de la guerre en Irak


La guerre en Irak est un sujet trop sensible pour être traité légèrement. N'étant pas spécialiste du domaine, je me contenterais de vous transmettre les analyses de bon sens du British Medical Journal (BMJ) sur la situation des victimes civiles. Dans un premier communiqué de presse diffusé le 19 octobre 2006, ce très sérieux journal médical affirme que "Le manque d'équipements et de médecins expérimentés en Irak coûte des vies civiles". La terrible réalité dont témoignent des médecins sur le terrain est celle-ci : l'aggravation des violences et en particulier des attentats, est telle qu'ils sont dans l'incapacité de traiter toutes les victimes. Le 2 novembre 2006, le British Medical Journal, visiblement très préoccupé du sort des civils irakiens révèle dans un nouveau communiqué de presse que "le peuple irakien est susceptible de souffrir de troubles psychologiques".
Je tire donc deux leçons de ces analyses publiées dans BMJ. Si l'on veut réduire les pertes dans les populations civiles en Irak et améliorer la condition des survivants à la violence, il faut 1) plus de matériel médical et de médecins compétents, 2) des psychiatres et des psychologues spécialistes des pathologies post-traumatiques.

08 novembre 2006

Boloboloblog ?

Qu'est-ce qu'un Boloboloblog ?
Le Bolobolo est une fausse langue exclusivement écrite dont la particularité est de ne vouloir rien dire. Cette langue est donc très utile pour exprimer sans risque des opinions risquées. Car tout texte rédigé en Bolobolo est un faux texte. L'auteur d'un texte en Bolobolo ne peut donc pas être considéré comme responsable de ses écrits puisqu'un faux texte ne peut pas avoir été écrit par son auteur, qui de toute façon ne pense pas ce qu'il a écrit ou pense ce qu'il n'a pas écrit.
Par extension, un Boloboloblog est un blog qui ne veut rien dire au sens bolobologique du terme.