L'homme, un singe mature
Bon. Cessons maintenant de raisonner comme des singes « sociobiologisants » et sondons quelques instants la pensée masculine… Voilà ! D’abord, nous les hommes, sommes-nous sûrs de vouloir transmettre abondamment nos gènes ? Avons-nous vraiment envie de rouler en monospace, de remplir deux caddies tous les samedis matins à Carrouf et d’accepter de concourir, pour l’accès à notre femme, contre des descendants mâles à tendance oedipienne ? A priori, je dirais non. Une transmission contrôlée de nos gènes me semble non seulement plus désirée, mais aussi plus raisonnable. Et là nous n’avons évoqué que le cas de relations conjugales simples. Sondons à nouveau la pensée masculine et introduisons maintenant la composante adultérine… Avons-nous, nous les hommes, intérêt à choisir une jeune partenaire illégitime ? Je pense que non et ce pour les raisons évoquées plus haut. Aujourd’hui, nous n’avons, ni l’envie, ni les moyens, de transmettre nos gènes en quantité. Pis, nous ne voulons surtout pas les transmettre via une relation extraconjugale. Donc, là encore, la partenaire idéale pour ce type de relations doit être âgée. Conclusion : j’ignore pourquoi les chimpanzés mâles préfèrent les vieilles femelles, car ils ne semblent pas avoir les même contraintes que nous. Par contre, je suppose que la petite distance génétique qui nous séparent explique déjà le fait que nous soyons capables, entre autres, de conduire un monospace et donc de comprendre qu’il est mieux pour nous aussi de préférer les femmes âgées.