29 octobre 2007

Mon Bilan Carbone®

Soyons un peu vulgaire ! Bientôt, il ne sera plus possible de péter sans demander une dérogation médicale. Sans ce permis de flatuler librement, il faudra alors s’affranchir d’une taxe pour émission volontaire de méthane (CH4), l’un des principaux gaz à effet de serre avec le CO2 et qui malheureusement, se trouve aussi être un sous-produit non négligeable du processus de digestion exécuté par nos boyaux.

Je m’explique : depuis quelques temps, le moindre de nos mouvements est traduit en Bilan Carbone®. Même les rugbymen de la coupe du monde n'y ont pas échappé. L'Ademe a en effet calculé leur production de carbone (à voir ici). Et vous aussi vous pouvez faire votre Bilan Carbone® personnel (ici) et découvrir combien cela vous coûtera si le kg de carbone était taxé à 1€. Par exemple, selon mon Bilan Carbone® personnel j'en aurai pour 4461€ par an ! Essentiellement à cause de ma femme de ménage qui, comme je la paie très mal, se déplace encore dans une vieille voiture. Pour faire face à la taxe, je devrai probablement contracter un prêt à la consommation, qui me rajoutera d’ailleurs quelques grammes à mon nouveau Bilan Carbone®.

Moralité, si nous ne voulons pas « encarboner » jusqu’aux yeux les générations futures, nous allons devoir repenser notre consommation. Et autant s’y préparer tout de suite : l’avenir est à la décroissance. Pour nous aider à opérer cette conversion douloureuse, des consultants, vus à la télé et dans tous les journaux, se proposent de croître sur notre décroissance (ici ou ici pour les plus gros producteurs de carbone). Personnellement, je préfère me débrouiller tout seul car leurs services contribueraient encore à plomber mon Bilan Carbone®. Et ce d’autant plus que mes solutions sont simples : il faut que je vire ma femme de ménage, ou alors elle vient à vélo. Ensuite, je pousse ma vieille voiture jusqu’à la casse (elle marche très bien, mais comme elle a plus de dix ans je ne dois pas être loin des 350g de CO2 par km). J'étrangle le chat, car la fabrication industrielle de ses croquettes me coûtent les yeux de la tête en carbone. Je supprime le Perrier de mon frigo (les bulles représentent un terrible danger pour les générations futures). Enfin, j’arrête définitivement le cassoulet de Castelnaudary, car le coût de ma production post-prandiale de méthane me gâcherait tout le plaisir.

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