Lazare Ponticelli, le dernier des
poilus est donc mort à 110 ans. Et avec lui c’est toute une génération qui disparaît, celle qui a participé à
la Grande guerre. Dans une quarantaine d’année il faudra également rendre hommage à la génération de la seconde guerre mondiale. Et l’année 2008 nous rappelle aussi qu’il faudra sûrement en faire de même dans 50 ou peut-être même 70 ans – grâce aux progrès de la médecine – avec les combattants méritants de mai 68. Le combat était certes modeste mais l’engagement, au moins idéologique, très fort. En plus, les Soixante-huitards, puisque c’est ainsi qu’on les nomme, ont la fibre célébrationniste. Pour fêter les quarante ans de l’armistice de mai 68, ils nous préparent déjà un joli mois de mai 2008, avec peut-être des reconstitutions de barricade pour sensibiliser les jeunes générations à cette période, courte, mais agitée, de notre histoire. La fête devrait se poursuivre tout l’été, avec le fameux Paris-Plage non plus sous, mais sur les pavés. Nous pouvons donc, dès maintenant, faire l’inventaire des derniers Soixante-huitards et commencer le décompte annuel. Un petit pari sur celui qui aura droit aux obsèques nationales, disons vers 2048, rendra ce compte à rebours moins ennuyeux. Moi je mise sur Dany. C'est le seul, qui malgré le temps, ne murit pas. Au contraire : il était rouge, aujourd'hui il est vert !