C’était bon ce matin de les voir tous marcher ainsi du haut de mon Vélib. D’autant plus jouissif qu’en me levant seulement à 7 heures – heure à laquelle certains marchaient déjà le long des voies du périph depuis une heure – j’ai réussi à décrocher le dernier vélo de mon quartier. Que c’était bon de voir ce pauvre type, arriver juste derrière moi la mine déconfite, en constatant qu’il était trop tard (alors qu’il s’était probablement levée à la même heure que moi, voire plus tôt). Sûrement par fierté, il ne m’a pas proposé d’argent pour que je lui laisse mon vélo (j’aurais refusé !). Alors en partant, je lui ai fait un petit signe compatissant de la tête. « Désolé ». Il a du rejoindre le cortège des petits Parisiens qui marchent sur les trottoirs. Et à l’heure qu’il est, il n’est sûrement pas arrivé au boulot.
Bref, ce fût un grand plaisir ce matin, jour de grève, d’être le premier au journal, désert, avec une bonne heure d’avance sur l’horaire habituel des plus matinaux.
Ma seule crainte finalement, est d’être le seul à avoir réussi à venir.
Déjà 9h02, toujours personne !
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